Le bureau du Général.

Le bureau de Van se trouve au second étage de la caserne. Lorsqu'on entre dans le bureau , on peut voir deux chaises en bois en face d'un bureau et de l'autre côté de cette dernière une autre chaise de bois , la chaise du Général des Armées. Beaucoup de papiers , de plans , et d'autre sont posés sur le bureau de bois.
La salle est éclairée par une porte-fenêtre menant à un petit balcon d'où le Général peut observer "la Grande Place".

La porte était ouverte , mais le Général n'était pas présent.

Se trouvant à la caserne, Sybryn s'était approché. Il eut un bref sourire indéchiffrable, fixant les agitateurs, puis il prit la parole.

-Si votre visite à trait a l'Ordre Militaire de Tarenia, vous pouvez tout nous dire, nous transmetterons vos demandes au Général. Autrement, princesse ou pas, vous allez dégager en vitesse.

Dame Layelis, avec tout le respect que je lui dois, n'a pas à décider de qui le Général recoit ou non. C'est son égal.

Quelque chose d'a peu près intéressant venait de rompre la monotonie dans laquelle l'ancien mercenaire était plongé depuis son dernier affrontement à Trigorn, qui remontait à des mois. Son discours était donc plus destiné à envenimer le débat opposant l'enfant et les deux jeunes gens aux Gardes qu'a calmer le jeu et faire respecter la loi.

Mais les motivations véritables de Sybryn restaient toujours secretes et indéfinissables: son ton était aussi impassible que son visage, et ce, en tout temps ou presque.

Sybryn entra dans le bureau, qui était presque vide maintenant que les soldats étaient partis pour la plupart s'occuper d'arrêter les suspects possibles. Il observa les traces de sang. Bien qu'il ne fut en aucun cas enquêteur, son esprit logique était suffisant pour qu'il comprenne que quelque chose clochait. Même grièvement blessé, Van, tel qu'il le connaissait, ne se serait pas laissé faire et de ce fait il aurait répendu son sang un peu partout. Même s'il avait été mis hors de combat par un coup, du sang se serait répendu au sol. Mais non, il n'y en avait que sur la porte et le mur.

Sybryn assimilait déjà Van à un dangereux psychopate depuis qu'il avait pu faire le lien entre le Général et un dangereux justicier au masque et à la cape. Il savait aussi que Van avait des relations tendues avec Ikuto, et qu'une telle trace de sang suggérait des griffes. Le mercenaire observa la porte du balcon, afin de découvrir comment elle avait été forcée: un coup de massue aurait renfoncé le bois, contrairement à un coup d'épaule, et un coup de lame aurait écorché la porte ou éraflé les gonds si c'était eux qu'on visait. Une fois cela fait, il fouilla minutieusement le bureau, à la recherche de tout indice, tout objet qui pouvait avoir un lien avec la disparition de Van.

Tout en allant vers le balcon afin de le fouiller lui aussi, Sybryn tourna et retourna le problème dans son esprit. Si quelqu'un avait tué Van en entrant par le balcon, il était forcément de Tarenia et bien connu de la population locale. Les gardes n'auraient jamais laissé passer dans la ville un inconnu, surtout armé. La porte était gardée par plus d'un garde à la fois et de nombreuses personnes allaient et venaient dans la caserne. Le meurtre avait donc peu de chances d'être l'oeuvre d'un garde. Sybryn se surprit lui même à tenter de réfuter une conclusion qui parraissait presque évidente. Van ne pouvait pas avoir mis tout ce plan en oeuvre... et puis, qu'est ce que cela lui rapporterait? En proie au doute, il fouilla néanmoins le balcon, puis regarda les pavés de la Grande Place. Aucune trace de sang ne les souillait, quoique la boue, la terre et les citoyens qui allaient et venaient avaient peut-être effacé des preuves. La hauteur était suffisante pour se blesser sérieusement suite à un mauvais atterissage, et sauter avec un corps dans les bras n'était surement pas aisé. Il aurait fallu voler ou être un très adroit sauteur pour fuir le bureau par le balcon, qui était la seule issue. Et même Ikuto aurait sans doute eu du mal à atteindre le deuxième étage de la caserne d'un bond.

Sybryn put tirer plusieurs conclusions de sa brève enquête. Les trois suspects n'étaient autres que Van lui même, Ikuto et... Utau. Amu, à son âge, ne pouvait pas emporter un corps en volant, un démon volant aurait été signalé et remarqué alors la seule personne qui ne fut pas Ikuto ayant pu commettre le crime était Utau. Sybryn s'en retourna à la caserne et apostropha un officier.

-Messire! Aucun paysan n'aurait pu entrer ici par la porte puisqu'elle est gardée, et aucun n'aurait pu atteindre le balcon. Il faut chercher ailleurs. Ikuto l'homme-chat est bien placé pour commettre ce crime, ainsi qu'Utau, quoiqu'elle n'eut aucun motif pour cela... j'ai une autre hypothèse, mais je dois d'abord la confirmer. J'aimerais que vous alliez vérifier mes pistes concernant dame Utau, puisque j'ai appris qu'Ikuto était déjà soupçonné. Je vais enquêter sur ma troisième hypothèse.

Le mercenaire sortit de la Caserne et se dirigea vers l'entrée de la ville. Il retournait momentanément à Vesperae. Direction Sarosa.

Signe avançait tranquillement dans le couloir lorsqu'il croisa l'ancien général. Il se contenta de lui lancer un sourire des plus idiots.
Il continua son chemin jusqu'au bureau dans lequel se trouvait le nouveau général. Il avait entendu parler de ce dernier et semblait désirer le saluer.
Il s'approcha de la porte refermée par Van, et toqua à plusieurs reprises, en riant...Cette pratique lui semblait inutile...

-Pourquoi ne pas entrer...Cette coutume est pour le moins...Étrange..

Il se suffisait à lui même et riait de sa propre phrase, en attendant une quelconque réponse de son supérieur...

Signe referma la porte derrière lui et s'avança vers le général.
Il le dévisagea de ses yeux pourpres en souriant, puis s'inclina légèrement.

-Ai-je bien l'honneur de parler à notre nouveau général ?

Il le fixait, son sourire bête éternellement gravé sur son visage...

-Parfaitement.

Sayrath reprit le rangement de sa paperasse.

-Dans ce cas, enchanté.

Il fit son plus large sourire et posa ses mains sur le bureau.

-Je trouve qu'il ne se passe pas grand chose...Vous n'auriez pas quelque chose à faire faire à un soldat comme moi..?

Le général sourit brièvement.

-Hmoui. Déjà dans près d'une semaine Van, le conseiller militaire, mènera une expédition dans les montagnes. Sachant tout ce qu'on raconte sur ce lieu et sur ce que j'y ai vu, je ne peux que vous dire que c'est ce que vous recherchez. Pour la suite, j'aviserai.