Le bureau du Général.

Signe leva les yeux vers le chevaucheur.

-Tiens... Jean, c'est bien ça ?
Désolé si ma présence ici vous fait un choc, mais je me présente désormais en tant que nouveau général.

Il regarda un instant Jean

-Vous vouliez me parler..?

Jean avait déjà vu ce soldat, il y avait un mois ou deux. Il n'était que simple soldat d'ailleurs, comment avait-il été catapulté ainsi au rang de général ?? Et le Général Sayrath ?? Et puis, ce regard, cette expression... Rien n'aurait laissé paraître que c'était le soldat à l'allure si naïve qu'il avait connu il y avait si peu. Son ton et ses paroles aussi, lui donnaient un air plus sérieux. Etait-ce le poste qui le responsabilisait ? Jean hésitait à faire profil bas, mais après son entrée particulière, il ne pouvait plus faire marche arrière.

- Bof. Ouais, en fait je voudrais un papier avec le sceau du général Sayrath, vous devez encore avoir son sceau nan ? Pour attester que c'est bien lui le général, parce que j'ai parié avec des types et voilà quoi. Ou bien si vous voulez pas, juste le sceau, je falsifierais moi-même, enfin je me débrouillerais.

Pour Jean, il valait mieux informer tout de suite ses intentions criminelles que de les faire deviner à son interlocuteur. Ainsi, il ne donnait pas la même impression.

Signe observa un instant son interlocuteur

-Vous devriez avoir honte !

Il éclata finalement de rire

-Bien sûr... Un pari.. Bon, on peut s'arranger, mais si votre entourage découvre la vérité... La moquerie vous tombera dessus, hm..?

Il rempli rapidement un parchemin, y appliqua le sceau de l'ancien général et le poussa sur le bureau, vers Jean.

-Autre chose..?

Signe s'avançait à grands pas dans le couloir. Les gardes le saluèrent.
Il soupira longuement avant de prendre la parole.

-Amenez moi Némésis au plus vite...

Il poussa la porte de son bureau, et regarda un instant les gardes, qui semblaient surpris.

-Alors quoi ? Vous pensez qu'il va venir tout seul ? Allez !

Il claqua la porte derrière lui.

Némésis ne s'était pas presser sur la route, il avancait tranquillement. A quoi bon courir quand on sait que les choses n'iront pas en votre faveur ? Il était presser le General ? Alors pourquoi il ne s'était pas deplacer lui même ? Il frappa et poussa la porte sans attendre de reponse.

-Que me vaut un detachement de regiment pour venir me querir de toute urgence ?

L'ironie de sa phrase n'était pas cacher, il n'avait rien a se reprocher et il venait de faire le chemin de la forêt a la ville pour une broutille pour laquelle il allait en prendre encore des tonnes. Au moins, la il avait une raison.

La remarque semblait faire rire le général, qui était assis sur sa chaise, au fond de la pièce. Son rire exagéré s'effaça assez rapidement. Il dévisagea le soldat avant de se lever.

-Que vous n'obéissiez pas aux ordres est une chose, soldat...

Signe se mit à marcher dans la pièce, les mains dans le dos.

- Mais vous n'êtes pas là pour ça...

Il s'arrêta devant son bureau, y posa les deux mains et dévisagea Némésis avant de reprendre:

-Votre comportement est inadmissible... Il n'est pas digne d'un soldat de se comporter de cette manière.
Au risque de me répéter, je vous redis que si vous n'êtes pas capable de garder votre calme face à un ivrogne un tantinet provocant... Alors vous n'avez pas votre place parmi nous.

Il contourna son bureau et alla se poster à côté de l'Elfe Noir.

-Votre rôle en Vesperae est d'aider les autorités locales, pas de créer de l'agitation en jetant vos dagues dans tous les sens...

Signe se pencha, jusqu'à frôler le nez de l'Elfe

-Je ne tolérerai pas une nouvelle fois ce type de comportement...

Il tourna les talons, et dit en retournant à sa chaise

-Me suis-je bien fait comprendre ?

Le Général se laissa tomber sur sa chaise et observa une nouvelle fois Némésis...

Nemésis ne bougea pas d'un pouce mais garda son calme tant bien que mal. Le generale commençait grandement à l'ennuyer. Il ne faisait ce travail que pour l'argent et l'autorisation de se battre.

-Si nous aidons les autorité nous pouvons agir comme elle, or, c'est ce que j'ai fais. Insulte a un soldat peut engendrer une peine de prison. Je prend les devants en sachant qu'il ne se rendra pas.

Il avait l'air las plus qu'autre chose.

-De plus, les deux étaient des voleurs, ils avaient failli s'attaquait a un lycan bléssé et non armé quelque minutes plus tôt...Il n'aurait eu que ce qu'ils meritaient.

Il passa une main dans ses cheveux histoire de bien les remettre.

-De plus renvoyer un chevaucheur de Sarlacs de mon niveau serait idiot...Je suis celui qui les dressent les mieux. Jean n'a des compêtence quasiment nul en dressage. Moi il me faut que quelque jours pour le dresser.

Il se vantait certes, mais il se savait en droit de la faire, car s'il exagerait peut etre l'incompetence de Jean, il savait qu'il était réelement le meilleur de ceux qui restaient. Après tout, lui, il avait ca dans le sang.

-Bla bla bla...

Signe semblait désintéressé par tant de vantardise...

-Mais laissez moi vous dire une chose...

Il se leva une nouvelle fois.

-Jean, aussi incompétent qu'il soit, comme vous dîtes, a arrêté deux personnes, et en a fait enfermer une...
Et ce, sans user de son arme n'importe comment... Il a.. Comment dire.. Une certaine facilité à garder son calme.

Il s'avança vers le soldat.

-Je veux, et j'exige, que vous remédiez à ce problème au plus vite. Sur ces bonnes paroles, j'ai un prisonnier à aller voir. Bonne soirée soldat.

Némésis se tourna et sortit simplement de la piece sans un mot de plus. Il n'avait ni envie d'être poli avec quelqu'un comme ca, ni rien a jouter. En fait si, il avait quelque chose a ajouter.

-D'ailleur, si vous me donniez le rang d'eleveur en plus de mon rang de soldat, ca serait benefique pour tout le monde.

Il s'eloigna ensuite, vers d'autre lieux, surement en forêt ou avec son Sarlac. Il était rarement autre part. Chose qu'il trouvait dommage, on savait ou le trouvait...Et puisqu'on le chercher rarement pour autre chose que pour le critiquer, il preferait qu'on ne le trouve pas.

Jean toqua à la porte, Signe demandait à le voir, et il s'était hâté de venir, en laissant l'interrogatoire. Ce n'était pas exactement ce qu'il lui avait demandé mais Jean pensait qu'il n'y aurait plus rien à tirer de Charade. Il ouvrit la porte sans attendre la réponse, l'habitude, et se mit au milieu du bureau.

- Vous vouliez me voir pour quoi Général ?

Signe leva les yeux de sa paperasse.

-Quelques formalités.. Je voudrais juste un rapport concernant ce que vous avez pu découvrir grâce à votre... Entretien avec le prisonnier.

Jean fut rassuré, il s'attendait à un remontage de bretelles comme il en avait l'habitude.

- Alors, ils sont bel et bien de Manor, et leurs rangs connus se composent de : leur chef, que j'ai déjà emprisonné une fois, le prisonnier que vous avez interrogé, un type encapé, le shaamah en ce moment dans nos geôles, un médecin fou et probablement le type qui a voulu savoir comment aller à Tarenia tout à l'heure. Le nom du shaamah est Charade, les autres je sais pas. Leur chef tient visiblement à la fille d'Amu, Kami, étant donné l'état dans lequel il était lorsqu'il l'a accidentellement gravement blessée. Je... Pense c'est tout. Ah non ! Il y a aussi un crapaud bizarre qui disparait et rapparait et qui étire sa langue comme un dingue. Sinon, soit c'est une confrérie très secrète même entre les membres, soit ils sont extrêmement solidaire, auquel cas en capturer un rameuterait tout le monde, car même contre plein d'argent le shaamah ne m'a rien dit, alors que je le sais extrêmement avare.

Signe afficha un air surpris

-Contre de l'argent... Et vous n'avez pas utilisé la force ?

Jean fut aussi surpris de la proposition de Signe

Eeuuh... Non, mais comme je connais le bonhomme je me suis dit que si il lachait pas pour de l'argent bah... Enfin si vous y tenez j'y retourne et je le frappe...

Signe acquiesça

-J'y tiens, oui.. Je pense qu'il n'y a pas meilleure méthode avec cette vermine de Manor...

Il se leva et tourna le dos à Jean

-Retourne le questionner, et reviens si tu apprends quelque chose d'autre.

Jean partit sans un mot, retournant à la prison.

Jean revint, la mine non enchantée, il ne toqua pas cette fois non plus.

- J'ai des noms... Ertilo pour le gars que j'ai déjà capturé, Sorax leur chef, Charade le shaamah donc et Melzzi le crapaud bizarre. C'est bon ou j'y retourne ?

Il avait encore la massue cloutée tachée de sang à la main.

Signe était toujours dos à la porte, il n'avait pas bougé.

-Ce n'est pas grand chose...

Il se retourna et s'avança vers Jean, l'air énervé... Il se plaça à ses côtés, épaule contre épaule.

-Beau travail, Jean... J'ai moi-même une petite question à poser à notre ami. A plus tard.

Signe reprit sa marche, et quitta son bureau, laissant la porte grande ouverte...

Etonné du comportement de Signe, tantôt l'air énervé, tantôt amical, Jean partit, jetant la masse dans le couloir.

Signe regagna son bureau. Il claqua la porte derrière lui, sans même adresser un regard aux gardes.
Il s'avança vers le fond de la pièce, ouvrit la porte-fenêtre, et posa un pied sur le balcon.
Pendant un long moment, il observa le ciel. Et si l'Ange avait raison ? Et si voler était agréable ? Et si...

-Avec des "si", on mettrait Trigorn en bouteille...murmura le Général...

Il détacha les liens du haut de son armure, jusqu'à s'en extirper.
Après une longue inspiration, il ferma les yeux.

Quelques minutes passèrent dans un silence religieux.

Soudainement, le Général hurla, et tomba à genoux, alors qu'une étrange excroissance se montrait dans son dos.
Il semblait souffrir, mais il voulait le faire. Il pouvait le faire, même s'il ne l'avait jamais fait.

Son dos semblait se déchirer, alors qu'une aile squelettique en sortait.
La deuxième peina à faire son apparition. Alors que la première s'était rapidement couverte de plumes, celle-ci restait nue.
Signe se dressa, le sang suivait sa colonne vertébrale et gouttait sur le sol.

Après une nouvelle hésitation, il se jeta du balcon.

Les ailes ne semblaient pas vouloir s'agiter, jusqu'au dernier moment. Il frôla le sol avant de prendre son envol.

Le Général fit son retour quelques heures plus tard. Il se posa sur son balcon, et s'avança dans son bureau. Chacun de ses pas semblait faire rentrer ses ailes. Quelques plumes noires virevoltèrent avant de se poser dans la petite flaque de sang.
Son dos avait cicatrisé à une vitesse folle, il ne saignait plus.

Il enfila son armure, et quitta son bureau, comme si rien ne s'était passé, adressant un sourire amical aux gardes.

Némésis entra dans la salle après avoir frapper et avoir eu l'autorisation.

-Vous m'avez fait demander ?

Quelques soldats quittèrent le bureau en regardant le nouvel arrivant.
Signe se trouvait dos à l'Elfe, sur le balcon.
Il fit demi-tour, s'avança vers Nemésis en marchant dans la tâche de sang, maintenant sec.

-Enfin... Tu es un peu en retard. Des nouvelles sont arrivées depuis que j'ai envoyé mes hommes te chercher...
Tout d'abord, je voulais dire que si je suis exigeant avec toi, c'est parce que tu dois sûrement être le meilleur de mes hommes. Seulement, Quelqu'un comme Jean m'apporte plus de satisfaction, en ramenant des ennemis dans nos geôles. Tu es donc là parce que j'aimerais te confier une quête importante. Nous avons récemment fait la rencontre d'un haut gradé de Manor, nommé Cassidy. Je pense que viser leur semblant de seigneur serait un peu prématuré, je voudrais donc voir, ici, ce Cassidy, mort ou vif, et je pense que je peux te faire confiance pour ce genre de choses. Si tu rencontres un certain Daine, il pourra t'aider.

Alors qu'il s'apprêtait à le laisser partir, il reprit la parole:

-Ah, et... Je suppose que tu es au courant que le Sarlac de notre cher ami le Général Sayrath s'est évadé, aujourd'hui même. J'ai chargé quelques hommes de l'abattre. Si tu pouvais les conseiller... Après tout, c'est bien toi, le dresseur.

Signe ramassa une plume noire qui trainait au sol. Un sentiment de sérénité régnait dans la pièce, pour une fois qu'un entretien entre les deux hommes se déroulait sans haussement de voix...

La rareté de la scène le surprit l'elfe. Il était rare qu'on l'appel pour lui confier une mission. En fait, c'était la premiere fois que ca arrivait. Un certain Cassidy, il ne serait pas dur de capturer avec ses poisons.

-Bien...je pourrais avoir plus d'information sur ce...Cassidy, un portrait, une description, histoire que je ne doive pas demander a tout le monde si ils s'appellent Cassidy.

Le Sarlac de Say...Pourquoi il n'avait pas été designer simplement pour l'abattre ? C'eut été un defie de taille, mais il savait que son Sarlac, bien que plus petit que celui de Say, devait etre l'un des plus obeissant et des plus efficasse. Et un Sarlac sans maître perdait un avantage certain. Avec le soutien de Jean, deux chevaucheur de Sarlac viendrait facilement a bout de cette bête. Car jean, il devait l'avouer, visait mieu a l'arc que lui.

-Vous ne pensez pas que des chevaucheur de Sarlac comme moi et Jean aurait plus de facilité à la vaincre ?

Le Général frotta la plume contre son menton en regardant l'Elfe.

-J'enverrai Jean soutenir les soldats s'il le faut. Quant à toi, ta priorité est la capture de ce Cassidy. Il ne se remarque pas par sa taille.. Non..Il est dans la moyenne. Cependant, il a le teint pâle, les yeux rouges.. Et n'a pas d'aura. Ce n'est pourtant pas un vampire. Ayant vu ses dents, je peux l'affirmer. Reste prudent, il semblerait qu'il soit un adversaire de taille.

Il pointa la porte avec la plume.

-Au travail, soldat.. J'espère que tes résultats seront bons.

[i]Ankou entra dans le bureau du Général mais celui-ci (étant enfermer a MManor) n'était pas là. Si la porte est fermer, Ankou ne fait rien. Par contre si celle ci est ouverte une fouille de la pièce s'impose.

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